Ces seuils ne sont que des estimations générales et peuvent varier selon la variété de l'arbre fruitier, les conditions locales, l'acclimatation des plantes au froid et la durée de l'exposition au froid. Les mesures de protection contre le gel, comme le chauffage, l'aspersion d'eau, l'utilisation de voiles d'hivernage ou le brassage de l'air, peuvent être nécessaires pour protéger les cultures fruitières sensibles lors de prévisions de températures critiques. La gestion efficace du gel nécessite une surveillance météorologique attentive et une connaissance approfondie du développement phénologique des cultures concernées.
- Pommiers et poiriers : Les stades de développement critiques pour les pommiers et les poiriers comprennent la floraison et l'émergence des bourgeons, avec des seuils de température variant généralement de -1°C à -2.2°C pour des dommages modérés et pouvant aller jusqu'à -6.7°C pour des dommages sévères lors des premiers stades de développement.
- Pêchers : Les pêchers sont particulièrement sensibles au gel, avec des températures critiques pouvant être aussi élevées que -2.8°C lors de la floraison précoce. Les températures de -4°C à -5°C peuvent causer des dommages significatifs à la floraison et aux jeunes fruits.
- Cerisiers : Les cerisiers peuvent subir des dommages lorsque les températures chutent à -2.2°C ou en dessous pendant les stades précoces de développement floral. La sensibilité reste élevée jusqu'à la nouaison.
- Abricotiers : Les abricotiers, fleurissant tôt, sont exposés au gel printanier, avec des seuils de température critiques similaires à ceux des pêchers. Les dommages peuvent survenir avec des températures aussi élevées que -2.5°C au début de la floraison.
- Vignes : Les vignes présentent une vulnérabilité variable au gel selon les stades, avec des températures critiques autour de -1.1°C à -3.3°C pour les bourgeons et jeunes pousses.
- Kakis : Les bourgeons fruitiers des kakis peuvent être sensibles aux gelées tardives au printemps, surtout si les températures tombent en dessous de -2°C après le début de la floraison. Leur tolérance varie selon les variétés et les conditions locales, mais les kakis en fleur sont généralement plus vulnérables.
Gelées de printemps sur des bourgeons de kakis. A, croissance des pousses d'un arbre témoin ; B, bourgeons morts et desséchés par des dommages sévères ; C, croissance des bourgeons accessoires après les dommages des bourgeons principaux ; C, croissance déformée du bourgeon partiellement endommagé.
- Asiminiers : Les asiminiers fleurissent relativement tôt au printemps, ce qui peut les exposer au risque de gel. Cependant, les données spécifiques sur la température critique pour les bourgeons fruitiers de l'asiminier sont limitées. Étant donné leur floraison précoce, ils peuvent être vulnérables à des températures proches de 0°C ou légèrement en dessous pendant les périodes de gel au printemps.
- Nashis : Les nashis, ou poires asiatiques, partagent des caractéristiques similaires aux poires européennes (Pyrus communis) en termes de sensibilité au gel. Les bourgeons peuvent être endommagés par des températures de -2.2°C ou en dessous pendant les phases précoces de développement. La sensibilité au gel augmente avec la progression du stade de floraison.
- Figuiers - Les figuiers commencent à développer des bourgeons fruitiers tôt dans la saison, mais comme ils ne fleurissent pas au sens traditionnel, leur sensibilité au gel printanier est quelque peu différente. Les jeunes pousses et les feuilles peuvent être endommagées par des températures juste en dessous de 0°C et à -2°c les dégats peuvent être sévères. Cependant, les figuiers peuvent souvent rebourgeonner après un gel léger.
Pour toutes ces espèces, les stratégies de protection contre le gel, telles que l'utilisation de voiles d'hivernage, le chauffage, ou l'irrigation par aspersion pour protéger les bourgeons et les jeunes fruits, peuvent être nécessaires dans les régions sujettes aux gelées tardives. Le choix des variétés résistantes et la gestion attentive du site de plantation sont également cruciaux pour minimiser l'impact du gel.